mercredi 19 octobre 2011

Contexte et règles, même combat... (1/2)

J'aimerais aujourd'hui soulever un point qui me parait pertinent et probablement un peu polémique : je prétends que le contexte et les règles de chaque jeu de rôle sont interchangeables et peuvent se substituer l'un à l'autre.
Je m'explique : le contexte d'un jeu de rôle est autant une collection de conventions que le sont les règles, et peut exprimer de la même manière que les règles la façon dont les choses sont supposées fonctionner. Ainsi, les lois régissant la magie dans un univers particulier expliquent comment elles doivent être utilisées et les règles de jeu associées mécanisent seulement la partie statistique. Il en va de même pour tous les éléments de décors tels qu'ils sont exprimés dans les jeux de rôles classiques. Dans l'autre sens, les règles peuvent par exemple définir des "niveaux" de compétence, qui ne s'expliquent pas autrement que par le pur mécanisme de jeu, et qui imposent leur signification propre au contexte... Un magicien de niveau 50, assez curieusement, ça a un sens pour les personnes qui possèdent le vocabulaire des jeux de rôles (de table ou sur ordinateur, les mots sont les mêmes) et ça évoque tout un contexte de compétences fabuleuses, chapeaux et bâtons de magicien, etc. Bref, "niveau 50" est devenu une description, apportant au contexte autant que "archimage de Tellimnoss" ou "fils de Mürgen".

Bon, je ne pense pas que cette observation soit en soi une découverte, ou qu'elle soit même exacte, mais il me semble que dans le cadre de mon projet "blabla" et pour mes objectifs de création elle est bien pratique...

On a donc une possibilité intéressante qui apparait, si on peut permuter les règles et le contexte, peut-être qu'on peut faire intentionnellement des règles qui soient du contexte ?

Yahaa !

Ok, essayons. En premier lieu je vais établir une liste de points à traiter, pour limiter l'étendue du contexte et des règles associées. Je m'inspire de la bande-dessinée "Fausse garde" réalisée par Merwan et parue chez Vent d'Ouest : dans un contexte plutôt antique-fantasy on suit les tribulations de combattants professionnels, qui pratique un genre de boxe fourre-tout vachement brutale et très codifiée, le pankat. Bon, la liste :

"Sur le ring" contient :
- une arène
- personnages immortels (on peut leur casser les bras mais pas les tuer)
- combat codifié
- les dommages sont représentés par des stigmates sociaux ("regarde, c'est le naze qui s'est fait casser les bras...")
- une partie comporte deux personnages en duel et des spectateurs
- le meneur de jeu, ou arbitre, change à chaque duel

Voilà pour la liste, j'ajoute encore qu'on va utiliser des d6 et des cartes d'index pour représenter les personnages présents sur le ring (les combattants et l'arbitre, ciel, voilà une idée idiote, le meneur de jeu est un personnage !) Attaquons maintenant le jeu à proprement parler. La contrainte est donc que les règles et le contexte soient indissociables, et que ce ne soit quand même pas trop long à écrire... Genre, je ne sais pas moi, 4500 signes au maximum.

Ceci dit, le jeu suivra dans le prochain billet, j'ai des idées et l'ai pratiquement terminé, mais il faut que j'y pense encore un peu. (Et je m'interroge, est-ce qu'il démontre ma théorie ? Mystère...)

5 commentaires:

  1. Très intéressants comme point de vue. Mais je me permetterai de ne pas être d'accord. Car je pense que regles et context ne sont pas interchangable mais complémentaire. Pour moi les règles sont le mechanisme utilisé pour simulé le monde imaginaire en question. Alors que le context décrit le contenu du monde. Par exemple certaine règle s'applique a des contexts diffrents, créant ansi des univers distincts qui on des ressemblance.

    Mais il est vrai que les règles ne sont pas disosiable du context. Un exemple qui le prove: le sort résurection, selon que le sort existe ou non dans l'univers en question on peut ou ne peut pas écrire certain histoire, place certain contexte.

    Pour prendre le cas de boxeur oui les règles peuvent décrire bcp, mais pas la fameuse arène illegal au dock de crimeville, ni jack le borgne boxeur alcolique ancien policieur véreux. Ni raconter le fameux tournois amerique-asique d 1987 qui a vut 35 victoires par KO en 36 matches. Ca c'est le context l'histoire du monde.
    Mais les règles se mèlent intrasqueement au context. Il ne peut pas avoir eu de mort au tournoir de 1987.... Jack le borgne n'a pas fait de match en dehors de l'arène..
    Donc règle et context sont liés mais ne remplace pas l'un l'autre

    Donc je pense que le pire qu'on puisse faire c'est de planter un contexte sur des règles générique, les règles donnes du coeur au jeux ( fait une partie de L5r en D20 et un partie en regles 3ieme ed et vous me direr des nouvelles)

    Par contre les règles peuvent induire du contexte. Dans l'exemple des boxeur, si par exemple on dit qu'on boxeur a un bonus d'intimidation plus qu'il gagne des matche, on pourrait imaginer des stars qui gagne presque rient que leur présence quand ils entrent dans le ring. Ou comme autre context qui en rendu impossible par les règles: le service clandestin de corc-mort qui débarasse les cadavres de boxeur tué au combat (remplacé par une mafia de clique privé pour boxeur qui font des opérations plus ou moins légal)


    Donc changer les règles d'un jeu conduit a changer le monde. Donc dans la conception d'un jeu, il FAUT que les règles colle avec le context que l'on veut avoir pour que le deux ai une bonne résonnnace

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  2. En fait, Max, tu es d'accord avec moi, voilà tout. :)

    Bon, je présente mon point de vue de manière volontairement extrême. Dans la plupart des cas, on ne peut pas réellement permuter règles et contexte, mais qu'ils soient complémentaires et forment un tout, ça je suis totalement d'accord.

    Cependant, pour les besoins de l'exercice, on va dire que je campe sur mes positions encore au moins pour un billet. :)

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  3. on est le 23 novembre là... t'as encore oublié que tu avais un blog ?

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  4. Naaan, j'essaie d'avancer mais j'ai pas encore terminé mon exemple. C'est plus difficile qu'il n'y parait.

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  5. Bon, j'avance... Je vais publier un interlude sur un autre sujet.

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